Le Prix Claude Erignac 2013 a été remis à Claire Haïtout et Hanaline Brel pour leur engagement en faveur des femmes migrantes.

Réalisé conjointement avec Claire Selma Aïtout, Hanaline Brel entend contribuer par son projet en s’appuyant sur la communauté académique de Sciences Po à renforcer ces réseaux de solidarités méconnus qui permettent aux femmes migrantes de rompre leur isolement, de faire face à la précarité, et d’ainsi pleinement prendre leur place dans l’espace urbain. Intitulé « Itinérantes : réseaux de solidarité des femmes migrantes à Paris », leur projet vise à « changer le regard de la société sur ces femmes migrantes, souvent perçues à tort comme des assistées, et revoir les angles d’approche des politiques publiques en intégrant la notion de gouvernance ». Avec pour cible la première génération de migrantes, celles qui viennent d’arriver en France, et plus spécialement à Paris, en situation de précarité, qui sont fréquemment invisibles aux yeux des politiques publiques, ce qui ne les empêche pas de développer des réseaux d’entraide.

Le projet comprend trois étapes : la cartographie des réseaux de solidarité, la modélisation d’un outil (vraisemblablement un web documentaire) réalisé avec l’aide du médialab, et enfin la mise en valeur des résultats via des actions concrètes.

Un projet ambitieux qui donne suite aux premières études migratoires que chacune d’elle a menées durant sa troisième année à l’étranger, Hanaline au Japon auprès de la communauté de migrants brésiliens (nikkeijin), et Claire à Tel Aviv auprès des migrants d’Afrique de l’Est et des Philippines.
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